Art & Design

ENSA Dijon

19.10.2015 → 22.11.2015

Workshop

Workshop Scénarimage

Bernard Bellacicco et Luc Adami ont invité Pascal Garnier (illustrateur et storyboarder) pour guider cette première étape du workshop Scénarimage qui a eu lieu du 19 au 22 octobre à l’ENSA Dijon.

 

Pourquoi travailler le storyboard ?

Le storyboard est l’étape qui permet de prévoir, de pré-visualiser en organisant les intentions, en optimisant le travail de réalisation en étant efficace, attractif et percutant, tout en gérant sa production, en sublimant sa création, en étant fidèle à son intention profonde.
Notre temps aujourd’hui permet tous les métissages. Les frontières entre arts appliqués et art contemporain se sont abattues. Le graphisme flirte avec la peinture et les vidéos ont envahies les musées. La bande dessinée ou la publicité alimentent les créations et l’art inspire les publicitaires. Le storyboard est devenu un outil précieux pour le plasticien.

 

Pascal Garnier

Après avoir débuté comme dessinateur de bandes dessinées et styliste pour Pierre Cardin, de 1980 à nos jours, il est illustrateur storyboarder pour la publicité, la presse, l’édition et professeur d’arts graphiques à Paris. Ses ouvres sont exposées à Paris, New York et Londres. Influencés essentiellement par la bande dessinée et la publicité, ses dessins évoquent graphiquement le dynamisme des cadrages cinéma du storyboard.

 

Le workshop

Dans son dernier ouvrage « Peut-on prévoir l’avenir? » Jacques Attali s’interroge sur sa relation au temps, à l’avenir, au sien et celui des autres. Il explore les raisons qui nous animent tous pour tenter de prévoir l’avenir, non pour s’y soumettre, mais pour en maîtriser les risques et décider autant qu’il est possible, du cours de sa vie. Jacques Attali oppose « Connaître l’avenir », « prédire l’avenir », « prévoir l’avenir »…

  • « Connaître l’avenir », c’est se résigner à accepter notre destin comme si les dieux nous l’avaient imposé.
  • « Prédire l’avenir », c’est encore penser qu’il est immuable en se contentant d’en deviner des bribes.
  • « Prévoir l’avenir » c’est aussi essayer de le deviner, au moins partiellement, mais pour tenter d’agir afin de lui faire prendre un autre chemin que celui que décrit la prévision.

La démarche et le choix que les étudiants ont fait de devenir artiste plasticien est au coeur de cette problématique: « Devenir libre, devenir soi »… Le désir profond et intarissable des étudiants de s’exprimer au plus près de leur propre vérité a dû concilier avec la première contrainte extérieure : le temps qui était imparti pour créer.

Ce workshop « Scénarimage » s’inscrit dans cette dynamique de « prévoir l’avenir ».
 

Les sujets

Les étudiants ont eu le choix entre trois sujets:

1/ Le temps qui nous échappe.
Votre relation au temps est bien peu originale! Vous passez votre vie à courir après le temps: ne gérant pas votre temps en prévision du lendemain, vous passez votre temps à courir sans jamais pouvoir le rattraper! Votre storyboard illustrera cette course quotidienne: vous êtes en retard, votre réveil sonne, vous courez dans l’escalier, après le tramway et vous arrivez aux Beaux Arts comme un jogger essoufflé. Par une alternance de plans dynamiques, votre story a l’allure d’une bande annonce pleine d’action et d’énergie.

2/ Le temps qui s’arrête.
Votre relation au temps semble être pleine de sagesse et de quiétude. Votre storyboard nous fait partager votre bonheur à goûter l’instant. Comme une bande annonce qui nous invite à plonger dans votre plaisir au quotidien. Une tartine qui croustille, une mélodie à la radio, un regard que l’on croise ou le reflet dans une vitrine… Par une succession d’enchainements visuels, votre story à l’allure d’une invitation à prendre le temps de vivre.

3/ Le temps maîtrisé.
Le temps a passé avec son lot de succès et de déceptions mais vous avez réussi à vous rapprocher de ce que vous considérer être vous même. Artiste célèbre, créateur libre, épicurien comblé…. Quelque soit votre choix, »
aujourd’hui vous nous faites partager votre réussite au travers d’images qui traduisent ce que vous êtes devenu. Vous nous livrez quelques réflexions, confidences et conseils. Votre storyboard qui nous transporte dans l’avenir, a l’allure d’un témoignage vivant qui nous donne envie d’en savoir sur vous davantage. » 

Cahier des charges 

  • Un story de pré-visualisation avec une trentaine d’images d’intention en croquis enlevé noir et blanc. 
  • Un story finalisé photo ou illustration afin de travailler cadrage et découpage.
  • Une image concept (photo ou illustration) qui donne le ton (l’idée dominante, l’âme…) de la vidéo.
  • Une planche de tendance composée de plusieurs images (photo ou illustration) pour indiquer l’univers graphique de la vidéo.
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