20.04.2015

1973

Marc Augé (anthropologue) et Serge Margel (philosophe) ont participé à la pièce du performeur Massimo Furlan, 1973,  en création pour le théâtre d’Avignon en 2010. Cette tournée dura presque deux ans et traversa toute l’Europe. Le spectacle consistait en une reconstruction de l’Eurovision de 1973 avec les 17 participants, joués à tour de rôle par Massimo Furlan lui-même. Le spectacle se doublait d’un débat savant passionnant lorsque les intellectuels, Marc Augé et Serge Margel entraient sur scène dans leur propre rôle. Marc Augé et Serge Margel parlerons donc de leur expérience de la scène.

Dans un premier temps, il s’agira de présenter la pièce, le travail sur la mémoire, les arts populaires, la chanson de variété, mais aussi les circonstances de leur engagement, l’insertion d’une parole savante dans un théâtre, le mélange entre fiction et réalité…

Dans un second temps, il s’agira plus directement aborder cette tournée comme une expérience, et parler de ce qu’elle leur aura apporté. Comment passer d’une prise de parole académique à une parole scénique, comment jouer son propre rôle, comment réinventer chaque soir un même discours ?

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Marc Augé est ethnologue et anthropologue. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques, docteur ès Lettres et Sciences humaines, Marc Augé est directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris ; de 1985 à 1995, il en fut le président (après Fernand Braudel, Jacques Le Goff et François Furet).
Il a effectué de nombreuses missions en Afrique noire (principalement en Côte d’Ivoire et au Togo) et en Amérique du Sud, développant le concept d’idéo-logique, c’est-à-dire la manière dont, à travers des dispositifs et productions symboliques, s’ordonnent pour une société donnée le possible et le pensable, et s’orchestre pour tous et pour chacun l’imposition du sens. Depuis le milieu des années 1980, il a diversifié ses champs d’observation, effectuant notamment plusieurs séjours au Venezuela, en Bolivie, en Argentine, au Chili, tout en essayant d’observer les réalités du monde contemporain dans son environnement le plus immédiat (Paris, France, Italie, Espagne) ainsi que dans ses productions « distanciées », notamment artistiques (photographie, cinéma, peinture, architecture, littérature).
En 1992, il a fondé, avec Gérard Althabe, Jean Bazin et Emmanuel Terray le Centre d’anthropologie des mondes contemporains de l’EHESS.

Serge Margel est philosophe, chercheur au Fonds national suisse de la recherche scientifique et à l’Université de Genève, et il enseigne également à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD). Il a publié plusieurs livres aux éditions de Minuit, Galilée, Hermann, et son dernier ouvrage intitulé L’autonomie de l’œuvre d’art. Esthétique et poétique des avant-gardes paraîtra prochainement aux presses du Musée art moderne et contemporain (Mamco) à Genève.

Maximum 1 est une plateforme associant créateurs et chercheurs pour des prises de paroles singulières, des confrontations, des accords, des dissensus, des propositions, dans le domaine de l’art et des pratiques transdisciplinaires. Ce projet a été proposé par Robert Milin, artiste et enseignant à l’ENSA Dijon.  Marc Augé et Serge Margel ont tous deux été invités par Manola Antonioli. Elle enseigne l’histoire et la théorie du design et de l’architecture à l’ENSA Dijon, où elle est également en charge de la recherche en design à partir de l’année universitaire 2014-2015 et elle est également chargée de cours de philosophie de l’architecture et de l’urbain à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles.

Ouvert à tous dans la limite des places disponibles.