Art & Design

ENSA Dijon

10.11.2015

Conférence

Jean-Louis Le Tacon « LA MISE EN SCÈNE DOCUMENTAIRE POUR DÉCOUVRIR, COMPRENDRE LE MONDE RURAL »

14h-16h • Salle Gasiorowsky, ENSA Dijon - Conférence ouverte aux étudiants de l’ARC « Arts documentaires » ainsi qu'aux autres étudiants et personnels de l’école, dans la limite des places disponibles.

Le cinéaste Jean-Louis Le Tacon donnera une conférence, suivie d’un atelier.

 

  • Atelier – Le matin, de 9h à 12h Jean Louis Le Tacon s’interrogera, avec les étudiants de l’ENSA Dijon sur l’intérêt ou non de l’introduction des formes générées par les machines électroniques dans une démarche documentaire.

 

  • Conférence + rencontre  –  L’après midi, de 14h à 18h,  dans un moment de cinéma-performance, Jean-Louis Le Tacon diffusera sur un vieux projecteur son film Super 8 sonore « COCHON QU’IL S’EN DÉDIT ». Il expliquera le processus de création filmique, qui est pour lui une construction du réel par des procédés de mise en scène.

 

 

Jean-Louis Le Tacon

 

Ancien séminariste, Jean-Louis Le Tacon a perdu la foi pendant les conflits de 1968, avant de s’intéresser au cinéma sous l’influence de Jean Rouch – auquel le film est dédié.

A l’Université Paris X, Nanterre, il suit les cours de Jean Rouch l’auteur des Maîtres fous: il reprendra son idée de caméra participative ainsi qu’un traitement du son qui donne tout son relief à l’image. Œuvre virulente et radicale, Cochon qui s’en dédit marque à la fois l’aboutissement d’une génération enragée et engagée, et la fin d’une utopie: la noirceur du propos et son désespoir sourd n’incitent guère à l’optimisme. 

« Quarante minutes au sein d’un élevage industriel de porcs. Il y a Maxime, emmuré seul avec mille bêtes assourdissantes. Il y a des tombereaux de merde, il y a ses rêves inavouables. Il n’y a rien d’autre à voir, il y a seulement à éprouver. Pendant trois ans, en Super 8 et poussé par Jean Rouch, Jean-Louis Le Tacon filme la raison économique comme une machine de mort, l’histoire d’un type qui doit d’abord sauver sa peau. Mais lui appartient-elle encore, sa peau ? C’est le sujet : un corps souillé, essoré, sous une peau de porc. Prix Georges Sadoul 1980, Cochon qui s’en dédit fit scandale. On ignorait alors à quel point il préfigurait les temps que nous vivons, telle une métaphore implacable. Semblable réquisitoire, en effet, appelle l’émeute. » Patrick Leboutte.

 Actuellement Jean-Louis le Tacon, redouble d’activité  comme réalisateur (« le film s’appelle « Voilà »… ; « Tuerie chez Pauline ) et comme animateur de session CORPS ET CAMÉRA, rituel d’initiation au cinéma des filmeurs en solo.

 

 

Cette conférence et journée d’intervention sont organisées dans le cadre de l’Atelier de Recherche et de Création «Arts documentaires : dispositifs pratiques, dispositifs critiques» dirigé par Philippe Bazin et Robert Milin.

En partenariat avec le cinéma Eldorado de Dijon.

 

 

Cochon qui s'en dédit ©DR